Deux. Elle pourrait, ici, entrer dans une ligne de silence le long de laquelle elle marcherait avec précaution. Elle se regarderait passer. Elle aimerait pouvoir se mettre du rouge à lèvres. Elle se piquerait le bout du doigts. Elle roulerait loin de sa tête elle se couperait les ongles elle deviendrait marbre ou argile. Elle dirait des mot et se serait comme si elle disait« pivoine » ou « radiateur » ou « je te promets ». Elle se retirerait, à la seule différence qu'elle resterait dans la pièce. Du poing. Ses ongles découpés. Une couronne. Elle marcherait longtemps elle se souviendrait de son nom elle se souviendrait le bateau et la robe tombant juste en dessous des genoux. Alors elle danse. Ça pourrait vouloir dire qu'elle tremblerait et qu'elle jouerait encore. Elle allumerait la lumière comme un sourire d'enfant son visage lui ressemblerait. Elle déposerait son poids son sourire elle le colorierait en jaune.
Sonate Mon talon haut regarde la surface de la pluie comme si la pluie était à boire. Un lac de pluie profond d'une limite. Le reflet s'impose mais le pied tombe dans l'eau. Mon talon haut tombe dans le lac. Éclaboussé le poids de mon pas se replie. Je ralentis je me penche sur mon ma clavicule je la plie je fais le tour du pavé sans me tourner sans un cil sans mon talon haut sans le lac je continue d'un pas décidé à poser mes talons devant le doute. Un banc et rien d'autre. Mon talon me porte le long du lac le long du banc et le pavé se tourne dans sa tombe. Il entre dans l'eau du banc où sont assis les morts adossés à nos rires adossés à nos peaux et trébuchent sur une flaque comme mon talon.Haut car ce n'est pas sans importance la fin qui claque sans fin elle claque quand même elle claque.
Elégie Cette longue ligne comme un cœur qui bat. Se cambrer pour y plonger. Comme la fuite d'un saut en miettes toucherait le bord de la table. L'ombre de ta paume de ma main. A peine salé, il suit la courbe d'une joue elle suit le vertige d'un mégot jeté par la fenêtre à la volée. La peau. La prière. L'armoire. Le cri. Le zeste. Le lustre. La langue. Le verre. Le sucre. Le radiateur. Le cil. Le pli. Le sable se posent au creux d'un vide mal fermé. Il fond dans ses dents. Avale une valse, la seule. La mémoire tombe comme de la crème dans mes os blanc et doux comme un trésor. Et je t'entends respirer. Sous ton pull, la nuit est aussi longue que je le veux. Nous rassemblons les funambules pour balancer petite perle tiède comme si on voulait réellementl'attraper.
Proche de Là. Proche. L'intérieur proche de maintenant l'intérieur. Proche de proche de maintenant l'intérieur. Proche de proche de. L'intérieur dedans là-dedans. Proche de proche de toi. De ton toi proche du tu. Proche de ton tu de ton intérieur maintenant que tu es dans. Ton toi se tait proche de la place à côté la peau. Ton genou proche de mon front dans ton désir la sueur le sel maintenant que. Que ton toi proche ta bouche mon coude de ta. Main et ma main désir maintenant coude genou bouche proche de plus de nous de proche de maintenant. Du pli de nous à la frontière nous sommes. De plus en plus près à. Passer le nous à annuler le souffle. Le plus proche de ta peau de ton sel de ta peau sueur là. Pli des. Yeux cheveux dans ton. Sel de ta peau sueur ton pouls là. Sur maintenant là maintenant dedans proche de proche de là de. De dedans nous de là et maintenant aussi. Proche de. Proche.