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Revue de presse
Cinq femmes pour une prière - La chronique théâtre de Jean Pierre Léonardini
"Cinq femmes pour une prière, spectacle conçu par Fanny Tranvaglino et Pauline Ziadé, mêle poésie, danse, et chant. Marilou Nezeys (piano) joue Delerue, Brahms, Schumann... Cela s'ouvre sur Elle est la dune, paroles de Fanny, qui, menue, danse en un surprenant mouvement gémellaire avec Mairi Pardalaki, qui est grande. Les vers libres, énoncés par Pauline, escortent chassés-croisés, chutes et rires... Zhora Lamari dit des bribes du texte en arabe. Après cet élégant manifeste lyrique de féminité épanouie, voici des extraits déchirants des Lettres de Syrie de Joumana Maarouf. On entend et voit l'iranienne Yashgin Kiyani chanter Belle ciao. L'être femme, ici, là-bas, est ainsi pensé en synthèse résolue. "
"Cinq femmes pour une prière, spectacle conçu par Fanny Tranvaglino et Pauline Ziadé, mêle poésie, danse, et chant. Marilou Nezeys (piano) joue Delerue, Brahms, Schumann... Cela s'ouvre sur Elle est la dune, paroles de Fanny, qui, menue, danse en un surprenant mouvement gémellaire avec Mairi Pardalaki, qui est grande. Les vers libres, énoncés par Pauline, escortent chassés-croisés, chutes et rires... Zhora Lamari dit des bribes du texte en arabe. Après cet élégant manifeste lyrique de féminité épanouie, voici des extraits déchirants des Lettres de Syrie de Joumana Maarouf. On entend et voit l'iranienne Yashgin Kiyani chanter Belle ciao. L'être femme, ici, là-bas, est ainsi pensé en synthèse résolue. "
Le Télégraphe céleste
Après avoir enchanté les oreilles des auditeurs d’Arte Radio, il y a un an, avec Les Chemins de désir, Claire Richard reprend la plume pour France Culture et signe Le Télégraphe céleste, l’histoire d’un couple formé par Rosalie et Jean, en plein XIXe siècle. Lui est ingénieur télégraphe ; il quitte Le Havre pour les États-Unis où il doit effectuer une mission périlleuse. Séparés par des kilomètres de terre et d’eau, les amants continuent de s’écrire inlassablement. Un jour, Jean disparaît du monde des vivants, et le dialogue se fait monologue, avant de reprendre quinze ans plus tard grâce à une médium brillamment incarnée par Odja Llorca. Une voix puissante sortie d’outre-tombe qui contraste efficacement avec celle, plus fluette mais tout aussi sensible, de Pauline Ziadé (Rosalie). Avec la réalisatrice Laure Egoroff, l’auteure confectionne une fiction impeccablement nourrie de lectures occultes et hugoliennes – Le Livre des Tables fait partie de ses inspirations. Elle conte avec force l’amour, la perte, mais aussi l’émancipation d’une femme qui doit se réinventer sans celui qu’elle aime. Inès Yazidi pour Télérama |
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FRONTIERE(S): des mots pour entendre
Une création sonore de la compagnie EAU IDA avec les collégiens de 3eme du collège Jean Moulin de Montreuil
Un projet sélectionné au Festival de Cinéma de Douardenez 2017
JE T'AIME, un aparté qui a du corps
ème
Avril 2016
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Lettre de Jean-Louis Heckel
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Lettre de Félicie Fabre
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BLOG du Théâtre de la Girandole le 18/01/16
Pour la reprise de « Je t’aime » au théâtre La Girandole, nous avons interviewé les deux auteurs Fanny Travaglino et Pauline Ziadé.
Bonjour, quel a été votre parcours à chacune ?Comment vous êtes-vous rencontrées ?
F : Du cirque des paillettes, de la danse en corps et encore un besoin de mots. Du besoins de l’écriture à la scène. Du désir de l’espace dans les mots. Des allers, des retours, des allers, des bruits de talons dans l’escalier c’est Pauline qui habite au dessus du théâtre, et ses yeux qui déjà parle d’amour. La voix de la radio et un corps nouveau à aimer.
P : Comédienne depuis petite et toujours, amoureuse des mots, un parcours avec des chemins de traverses, une prédilection pour le son, un appétit pour la mise en scène.
J’ai rencontré Fanny au travers de son travail. Qui m’a toujours intéressé et interrogé.
Comment est venue cette idée de créer un spectacle ensemble ?
P : Au départ j’étais seule avec l’envie de Je t’aime. Un deuxième œil m’était indispensable et je voulais un regard par ailleurs attaché aux gestes du corps. Fanny s’est imposé.
F : Une idée de Pauline. Une proposition de traverser l’amour en chanson… peut-on refuser un coup de foudre au ralenti ?
Y-a-t il un secret pour réussir à écrire et faire aboutir un tel projet commun ?
F : La confiance. L’écoute. La confiance. L’écoute. Et l’amour.
P : Oui. J’ajouterai le respect de l’autre. Dans sa différence. Et un ego au bon endroit c’est à dire au service du travail. Partir ensemble sous la pluie à la mer peut aussi aider…
Votre spectacle est très complet : il mélange les textes, le mouvement, la vidéo et la chanson. Pourquoi avoir choisi ces formes d’expression ?
P : Parce que j’avais envie de chanter ailleurs que sous la douche ! Non, je voulais surtout offrir en bouquets à d’autres ce dont je suis tombée amoureuse moi même depuis longtemps. Or dans ce bouquet il y avait des airs de chansons des mots de scène des images de cinéma des poèmes des visages. C’est donc à partir de cette matière aimée composite puis recomposée que le travail de tissage a commencé. Pour qu’un fil se tende une brèche s’ouvre un geste ose un aparté d’amour se donne. Malgré ou grâce au temps compté.
F : D’apartés amoureux en apartés amoureux se déroule le fil de la nuit. Comme en rêve traverser la scène en chanson, transformer la chanson en poème, faire glisser le poème dans le corps et ouvrir l’écran aux images anciennes. De la langue aux langages une parole qui se décline comme une fenêtre ouverte vers l’extérieur.
Qu’est-ce que l’amour en 2016, y a-t-il encore une nécessité d’aimer ?
P : L’amour en 2016 ? Se re-connaître. Ouvrir l’œil. Accueillir l’autre. Penser. Rêver. Créer.
Rester vivants c’est ne jamais cesser d’aimer. Alors restons vivants.
F : Ne jamais cesser de citer l’amour.
Ne jamais cesser d’être l’amour.
Ne jamais cesser d’avoir l’amour.
Se regarder. Se voir. Recommencer à être ensemble.
Bonjour, quel a été votre parcours à chacune ?Comment vous êtes-vous rencontrées ?
F : Du cirque des paillettes, de la danse en corps et encore un besoin de mots. Du besoins de l’écriture à la scène. Du désir de l’espace dans les mots. Des allers, des retours, des allers, des bruits de talons dans l’escalier c’est Pauline qui habite au dessus du théâtre, et ses yeux qui déjà parle d’amour. La voix de la radio et un corps nouveau à aimer.
P : Comédienne depuis petite et toujours, amoureuse des mots, un parcours avec des chemins de traverses, une prédilection pour le son, un appétit pour la mise en scène.
J’ai rencontré Fanny au travers de son travail. Qui m’a toujours intéressé et interrogé.
Comment est venue cette idée de créer un spectacle ensemble ?
P : Au départ j’étais seule avec l’envie de Je t’aime. Un deuxième œil m’était indispensable et je voulais un regard par ailleurs attaché aux gestes du corps. Fanny s’est imposé.
F : Une idée de Pauline. Une proposition de traverser l’amour en chanson… peut-on refuser un coup de foudre au ralenti ?
Y-a-t il un secret pour réussir à écrire et faire aboutir un tel projet commun ?
F : La confiance. L’écoute. La confiance. L’écoute. Et l’amour.
P : Oui. J’ajouterai le respect de l’autre. Dans sa différence. Et un ego au bon endroit c’est à dire au service du travail. Partir ensemble sous la pluie à la mer peut aussi aider…
Votre spectacle est très complet : il mélange les textes, le mouvement, la vidéo et la chanson. Pourquoi avoir choisi ces formes d’expression ?
P : Parce que j’avais envie de chanter ailleurs que sous la douche ! Non, je voulais surtout offrir en bouquets à d’autres ce dont je suis tombée amoureuse moi même depuis longtemps. Or dans ce bouquet il y avait des airs de chansons des mots de scène des images de cinéma des poèmes des visages. C’est donc à partir de cette matière aimée composite puis recomposée que le travail de tissage a commencé. Pour qu’un fil se tende une brèche s’ouvre un geste ose un aparté d’amour se donne. Malgré ou grâce au temps compté.
F : D’apartés amoureux en apartés amoureux se déroule le fil de la nuit. Comme en rêve traverser la scène en chanson, transformer la chanson en poème, faire glisser le poème dans le corps et ouvrir l’écran aux images anciennes. De la langue aux langages une parole qui se décline comme une fenêtre ouverte vers l’extérieur.
Qu’est-ce que l’amour en 2016, y a-t-il encore une nécessité d’aimer ?
P : L’amour en 2016 ? Se re-connaître. Ouvrir l’œil. Accueillir l’autre. Penser. Rêver. Créer.
Rester vivants c’est ne jamais cesser d’aimer. Alors restons vivants.
F : Ne jamais cesser de citer l’amour.
Ne jamais cesser d’être l’amour.
Ne jamais cesser d’avoir l’amour.
Se regarder. Se voir. Recommencer à être ensemble.