CABARET DE FEMMES POUR UNE NOCE

O P E R A P L A G E

Le 26 mai en éclats à 16h _ 17h et 18h au Théâtre de verdure de la Girandole
NB. Les éclats de Noce seront entremêlés de restitutions des ateliers menés par la compagnie Eau id-a. Pour nous lier une chorale déambulera. A 19h en Fonforale nous danserons et ensemble un diner entre les lignes.
Réservation :
0148575317
[email protected]

Mise ensemble _ Fanny Travaglino
Recueil des textes et iconographie _ Fanny Travaglino et Pauline Ziadé _
Création Lumière _ Karl Big _ Mathieu Minot _ Fanny Travaglino

Avec _ en alternance en réinvention selon _ Anna Andreotti _ Narmin Asgarova _ Paola Córdova _ Chantal De Mage _ Rose Diallo _ Claire Dosso _ Claire Dubuisson _ Félicie Fabre _ Nicole Hammerl _ Luna Garcia Odin _ Zohra Lamari _ Hélène Larrode _ Sarah Lascar _ Lidia Martinez _ Mairi Pardalaki _ Mbembo _ Sophie Renauld _ Alice Rosine _ Andrea Semo _ Anna Tissier _ Fanny Travaglino _ Anna Von Grünigen _ Pauline Ziadé

Edito

Il y a 14 femmes sur scène.
C’est un spectacle haut en formes et en couleurs.
C’est un manifeste au sein duquel le féminin côtoie comme un rêve le féminisme.
C’est une suite de numéros courts qui se lient en une douce mélopée, une mélodie qui lutte.
Ce sont 14 engagements, poétiques et politiques, comme une grande fête.
C’est donc un bal, une noce, un cabaret.
Il y a de la rigueur comme à l’opéra, du sable qui gratte et qui caresse comme à la plage.
Il y a du soleil.
Il y a une rengaine, comme une mémoire populaire.
Ce sont 29 éclats où ces femmes, se croisent et se défont, se renouent.
Elles s’éloignent, se reprennent.
C’est un scène qui se partage, et nous nous vivons.
Il y a nos mots, vos sons, des mouvements qui questionnent ; nous répondons.
Il y a des solos, des duos, des trios, des quatuors, des quintettes, des choeurs.
Ce serait alors une mise en commun_e d’allants, un pari sur nos rêves.
Il y a des images en projections qui caressent nos rêves.
De pierre, de veines, d’os de pivoine.
D’univers de cultures de chemins à résonner.
C’est une scène qui ouvrirait bassins reins et bouches.
Un espace où s’organisent des voix de femmes comme un poème et le public tourne.
On sourit et on pleure.
On danse ensemble et la musique nous gagne.
Ce seraient des univers singuliers qui se racontent en paillette et feu d’artifice.
Je traverse _
Tu chimères _
Il et elle pense _
Nous avançons _
Vous rencontrez _
Ils et elles luttent _
La lumière serait rose ou orange.
Il y a des mots sur le mur, dans nos cœurs.
Il y a un piano aussi. Et l’accordéon.
Un envol.
Il y a nos histoires.
On se jouerait de nos langues et de nos courbes.
Il y a les échos, pour être _ ensemble.
Et chacune qui nous miroite.
Il y a un organique aux alentours.
Femmes d’os et de velours.
Perruques et pantalons et tutus et aussi des boas.
Il y a une révolte et nos mains.
On se rapproche.
Elles chantent là, exclament les désirs, prennent corps et mêlée.
Il y a des gestes alors.
Il y a vous.
On se collectif. On s’intrigue. On se rappelle. On s’invente. On s’accessible.
C’est une forme de combat et d’amour.
On se rappelle et elles se réécrivent au présent pour continuer.
Nous serions alors, unis.

Sur les pavés, désir, cristaux de hanche et coquelicots.
Une fable de sang d’ivoire et.

Sur les pavés désir cristaux de hanche et coquelicots
Une fable de sang d’ivoire et

Sur des textes de _ Anna Akhmatova _ Sarah Baldi Di Bernardo _ Babouillec _ Amel Bent _ Diaty Diallo _ Colette _ Ananda Devi _ Emilie Dickinson _ Marguerite Duras _ Brigitte Fontaine _ Sylvie Germain _ Jean Hegland _ Frida Kahlo_ Nelly Kaplan _ Yashgin Kiyani _ Rosa Luxemburg _ Louise Michel _ Catherine Pozzi _ Grisélidis Réal _ Goliarda Sapienza _ Fanny Travaglino _ Marina Tsvétaïeva _ Phillis Wheatley _ Monique Wittig _ Pauline Ziadé _ Unica Zürn _

A
pas
de
louves
à pas de tigresses
et
d’oiseaux
nous
marcherons
sur
la
lune
s’il le faut
nous
gagnerons
l’espace
qui
nous
revient

Grisélidis Réal

Ma bouche ne sait plus sourire

Le vent d’hiver glace mes lèvres.

C’est lorsqu’une espérance expire

Q’une chanson de plus s’élève

Anna Akhmatova

Parce que elle sait : Tous – touts qui arrive c'est la plus grand fête de sa vie.
Unica Zürn

Dire non à ce qui nous réduit
Aux cendres de nos êtres
Ce qui transit nos yeux
Et bouche le chemin des merveilles
Ananda Devi

J'aime les noirs velours
Les cuirs au parfum lourd
Les soies arachnéenne
Les fourrures païennes
Peluche du véfa
Et angora câlin
Les lits à baldaquin
Les fauves bien aimés
Pour le sol sacrifiés
J'aime la fleur de sel
De l'écume et du gel
De la mer de platine
Lorsque le jour décline
Le jasmin en étoile
Pour les boucles cristal
Brigitte Fontaine

Je ne suis pas calme ; je suis feu, je vis, je suis couleur. Je suis essence, je suis plaisir, je suis rébellion. Je suis instinct, je suis peau, je suis révolution. Je peux être tout sauf calme.
Frida Kahlo

Aucune des lettres que j'écris
N'est aussi belle que ceci _
Syllabes de velours _
Phrases d'étoffes soyeuses,
Intensité de rubis, intacte,
Cachée, Lèvre, pour Toi _
Joue avec comme un Colibri_
Et qui aurait bu _ moi _
Emilie Dickinson

Elle entrevoyait aux confins de ces mots une échappée éblouissante hors de toute pesanteur.
Sylvie Germain

L'orchestre cessa de jouer. Une danse se terminait. La piste s'était vidée lentement. Elle fut vide.
Marguerite Duras

Terre rapide aux rives de la route
Terre imprévue en un regard dissoute
Terre entraînée au passé par les vents
Je prends et perds tes arbres, tes vallées
Tes noirs chemins, tes villes constellées
Et tes vivants.
Catherine Pozzi

Si j’allais au froid cimetière
frères jeter sur votre sœur
comme une espérance dernière
quelques rouges œillets en fleur
Louise Michel